L’herpès génital est une infection sexuellement transmissible (IST) causée par le virus de l’herpès simplex. Elle est très fréquente, avec une estimation de 20% de la popullation sexuellement active en France * .Cette maladie virale affecte les organes génitaux, les cuisses ou les fesses et se caractérise par des éruptions de vésicules douloureuses qui évoluent en plaies ouvertes avant de guérir. Il existe deux types de virus de l’herpès simplex : HSV1, qui affecte généralement les lèvres et la bouche, et HSV2, qui est la cause la plus fréquente de l’herpès génital.
Bien qu’un herpès génital soit une infection chronique, de nombreux individus ne présentent aucun symptôme ou des signes si légers qu’ils ne sont pas reconnus comme relevant de l’herpès. Cependant, le virus reste dans le corps et peut se réactiver périodiquement, provoquant de nouvelles poussées des symptômes. La transmission du virus peut se faire même en l’absence de lésions visibles, renforçant ainsi l’importance d’une prévention et d’une connaissance accrue de l’herpès génital pour limiter sa propagation.
Le traitement d’un herpès génital repose sur des antiviraux qui visent à diminuer la sévérité et la fréquence des symptômes, bien qu’ils ne puissent éradiquer le virus de l’organisme. En dépit de l’absence de guérison définitive, les personnes infectées peuvent gérer efficacement la condition avec des médicaments appropriés et des consultations régulières avec leur professionnel de santé pour un suivi adapté de l’évolution de l’infection.
Qu’est-ce que l’Herpès Génital ?
L’herpès génital est une infection sexuellement transmissible causée par deux types de virus de l’herpès simplex (HSV). Il est caractérisé par des lésions douloureuses et des vésicules dans la région génitale.
Symptômes de l’herpès génital
- Apparition de lésions : Au début de l’infection se sont des démangeaisons, douleurs ou picotements.
- Vésicules et ulcérations : De petites bulles, ou cloques remplies de liquide (vésicules) peuvent se former et éclater, laissant des ulcérations sujettes à une infection secondaire.
Les symptômes de l’herpès génital peuvent être beaucoup plus importants lors des primo infections
Facteurs favorisants
Comme pour l’herpès labial (ou bouton de fièvre) l’herpès génital peut être favorisé par le stress, une infection, une baisse des défenses immunitaires ou encore un changement hormonal (règles par exemple)
Transmission
- Contact sexuel : La transmission peut avoir lieu pendant des rapports vaginaux, anaux ou oraux avec une personne infectée. La transmission peut aussi se faire par contact des mains, ce qui rend la prévention difficile.
- Porteurs asymptomatiques : Même en l’absence de symptômes, un individu peut transmettre le virus.
Types de virus de l’herpès
Le virus herpes simplex est dénommé HSV en abréviation
- HSV-1 : Traditionnellement associé à un herpès labial, mais peut aussi causer un herpès génital.
- HSV-2 : Principalement responsable des cas d’herpès génital
Diagnostic et traitement
Le diagnostic d’herpès génital est assez simple sur l’aspect des lésions, de type vésiculaire, en grappe, avec l’apparition d’une rougeur (érythème) cutanée, accompagnée de picotement, brulure, puis de vésicules qui vont évoluer en une ou 2 poussées. Les signes généraux comme la fièvre sont plus rares
Les vésicules peuvent être de petites tailles, ou plus grandes, et devenir ensuite confluantes, puis vont s’ouvrir laisser s’échapper un liquide ou exsudat.
Après quelques jours cela ressemble à une plaie qui va lentement cicatriser. C’est à la phase initiale de l’irruption que la contamination peut être la plus importante.
La localisation habituellement au niveau des organes génitaux peut parfois rendre le diagnostic plus difficile, surtout à la première infection : fesses, anus…
Il faut noter que les primo infection va donner des lésions qui peuvent être beaucoup plus importantes.
Diagnostic d’herpès génital
Le diagnostic d’herpès génital repose principalement sur l’examen clinique des lésions, mais il peut être confirmé par des tests virologiques spécifiques. En présence de lésions génitales, le professionnel de santé peut procéder à un prélèvement local pour réaliser une culture virale ou un test PCR (Polymerase Chain Reaction), qui détecte l’ADN viral avec une grande sensibilité.
Les tests sérologiques peuvent également identifier les anticorps dirigés contre le virus de l’herpès simplex (HSV). On demandera une sérologie des 2 virus HSV de type 1 et 2. Une élévation importante des anticorps attestera de la rencontre avec le virus.
Stratégies de traitement de l’herpès génital
Le traitement d’un herpès génital ne permet pas la guérison mais vise à diminuer la sévérité et la durée des symptômes lors des épidémies. Il repose sur l’administration de médicaments antiviraux comme l’Aciclovir, le Valaciclovir ou le Famciclovir.
Ces médicaments peuvent être prescrits de façon ponctuelle lors des flambées (traitement épisodique), à chaque poussée d’herpès génital ou en prise continue pour réduire la fréquence des récurrences (traitement suppressif).
Prévention : L’utilisation quotidienne d’antiviraux peut diminuer le risque de transmission du virus. Il est aussi recommandé d’utiliser des préservatifs lors des rapports sexuels pour réduire la probabilité de propagation de cette infection.
En cas de doute ou de symptômes persistants, il est conseillé de consulter un professionnel de santé pour bénéficier d’un diagnostic précis et d’un traitement adapté à cette infection.
Le traitement en pratique :
Pour les personnes qui ont des épisodes récurrentes, il suffit de prendre dès l’apparition des premiers signes, et le plus tôt possible des médicaments antiviraux, par exemple, du Vaclaciclovir 500 mg, 2 CP par jour pendant 5 jours.
Si vous êtes sujets à des récurrences, pensez à prendre avec vous un traitement en cas de vacances ou de déplacement par exemple. Avec le traitement les lésions vont disparaître beaucoup plus vite.
Traitement local
Il consistera en une désinfection local, et une protection de la lésion lorsque cela est possible (fesse par exemple). La désinfection peut se faire par de la bétadine par exemple, adaptée à la localisation.
Il convient de bien se lav er les mains, avec du savon, après chaque contact avec la zone infectée
Il faut éviter de percer les vésicules, et les laisser évoluer naturellement.
Prévention et Gestion des Risques
Protection
L’utilisation systématique de préservatifs lors des rapports sexuels est essentielle pour réduire le risque de transmission du herpes génital.
Les préservatifs doivent être utilisés de manière correcte et cohérente, pour les rapports vaginaux, anaux et oraux.
Herpès Génital et grossesse
La transmission de l’herpès génital de la mère à l’enfant pendant la grossesse peut entraîner des complications sérieuses, notamment l’herpès néonatal.
- Surveillance prénatale : Il est impératif de dépister l’herpès génital actif chez la femme enceinte, surtout lors du troisième trimestre.
- Accouchement : Un accouchement par césarienne est recommandé si des symptômes d’herpès génital sont présents au niveau des organes génitaux pour minimiser le risque de transmission néonatale.
- Traitement antiviral : Chez la femme enceinte ayant des antécédents d’herpès génital, un traitement antiviral peut être proposé à partir de 36 semaines de gestation pour prévenir une éventuelle réactivation du virus.
Complications liées à l’Herpès
Les complications dues à un herpès génital affectent souvent le système immunitaire et peuvent se manifester de plusieurs façons :
- Infection récurrente : Certaines personnes peuvent subir des poussées fréquentes, affaiblissant leur état général et la réponse de leur système immunitaire.
- Impact psychologique : Les récidives de l’herpès génital peuvent avoir des conséquences émotionnelles et psychologiques significatives.
- Herpès néonatal : Ce type d’herpès est une complication grave qui peut survenir lorsqu’un nouveau-né est exposé au virus HSV, menant potentiellement à des lésions cutanées, une atteinte oculaire ou des dommages au système nerveux central.
Conclusion
L’herpès génital est une infection très fréquente dans la population, la contamination est parfois difficile à éviter. Il est important de la minimiser par le port de préservatif, et par l’absence de relations sexuelle en cas de poussée. Après une primo infection, le virus sera présent à vie mais avec des poussées plus ou moins fréquentes et des traitements qui en limite les effets.
(*) Référence : Article Ameli sur l’herpès génital
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