Situation épidémiologique à l’automne 2022
En cet automne 2022 la situation reste calme, et le sujet du COVID a presque disparu de notre vie quotidienne, pour autant l’épidémie court toujours !
Le bulletin épidémiologique (1) de fin octobre notait un ralentissement de la circulation du virus avec un taux d’hospitalisation et de décès en nette diminution.
Toutefois depuis début novembre, on note à nouveau une augmentation des nouveaux cas (+18%), qui sont peut-être le signe d’une reprise épidémique.
Comme vous le savez maintenant, l’épidémie évolue avec des caractéristiques liées aux variants qui se succèdent.
Alors que le variant Omicron BA.5 est toujours majoritaire (92% des séquençages). Fin octobre, un nouveau sous-variant BQ.1.1 semble prendre de plus en plus le devant avec près de 30% de cas séquencés.
Les questions qui se posent aujourd’hui :
- Le sous-variant BQ.1.1 sera probablement le prochain variant dominant, que sait-on de lui ?
- Allons-nous vivre une reprise épidémique hivernale ?
- Êtes-vous protégé avec votre vaccination ?
BQ.1.1 : Que sait-on de ce nouveau sous-variant ?
Il est très probable que le BA1.1 sera rapidement prédominant : d’après les modélisations de l’ECDC (Centre européen de prévention et de contrôle des maladies), le sous-lignage BQ.1.1 représentera 50% des nouvelles infections entre la mi-novembre et début décembre 2022 et pourrait atteindre 80% d’ici 2023.
- 1.1 est un sous-variant issu du variant BA.5
- Renferme des mutations au niveau de sa protéine spike
- Plus grande virulence non démontrée
- Sévérité des infections non prouvée
- Échappement incertain et non démontrée (capacité à échapper à la vaccination)
Le BQ.1.1 peut-il être dangereux ?
Le principal danger est l’échappement immunitaire, le vaccin devient moins efficace pour protéger. Les études sont faites sur le pouvoir neutralisant du plasma de patients vaccinés, donc avec des anticorps. Elles démontrent actuellement une baisse de l’efficacité sur ce variant de 6,7 fois. Quels seront les répercussions sur l’épidémie en France, on ne le sait pas encore.
Conclusion
A ce stade, la situation apparait comme stable et plutôt rassurante. La montée des cas actuelle est probablement liée à une diminution de l’immunité collective et non à la virulence de cette nouvelle souche. Il convient de rester toujours attentif et de surveiller les variant émergents et leurs caractéristiques. Les personnes vaccinés avec des rappels ont développé une immunité qui n’est peut être pas optimale pour éviter de contracter la COVID, mais pour éviter les complications graves, dans la grande majorité des cas.
(1) Santé Publique France, bulletin épidémilogique
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