Danger avec les tiques en forêt

Encéphalite à tiques en France : une infection en augmentation !

L’encéphalite à tiques, une maladie qui affecte le système nerveux central, est de plus en plus présente en France. Selon le premier bilan de Santé Publique France couvrant la période de mai 2021 à mai 2023, le nombre de cas recensés est en hausse. Voici ce que vous devez savoir sur cette maladie et comment vous protéger.

Qu’est-ce que l’encéphalite à tiques ?

L’encéphalite à tiques est une infection transmise par des tiques porteuses du virus TBE. Elle est majoritairement contractée lors de la réalisation d’activités de plein air en zones boisées humides, comme le camping, la randonnée ou encore la cueillette de champignons. La contamination peut également se faire, bien que plus rarement, par la consommation de lait cru ou de fromage au lait cru, surtout de chèvre ou de brebis.

Cette infection attaque le système nerveux central et peut laisser des séquelles neurologiques pendant plusieurs années dans 40 % des cas. La meilleure mesure de prévention est de se protéger contre les piqûres de tiques.

Bilan des cas d’encéphalite à tiques en France

Cette maladie est à déclaration obligatoire, nous avons donc des statistiques assez précises.Entre mai 2021 et mai 2023, 71 cas d’encéphalite à tiques ont été signalés, dont une majorité (86%) était d’origine “autochtone”, c’est-à-dire acquise en France. Le reste des cas (14%) était associé à un voyage dans un pays à risque ou correspondait au lieu habituel de résidence du patient.

Parmi ces 71 cas, 4 concernaient des enfants de moins de 16 ans et 15 des personnes de plus de 65 ans. Près de 94% des patients ont dû être hospitalisés. Heureusement, aucun décès n’a été signalé à la date de la déclaration.

Quinze pour cent des cas concernaient des individus exerçant des professions les exposant particulièrement aux piqûres de tiques, comme les éleveurs, les agents de l’Office National des Forêts, les horticulteurs, les forestiers et les étudiants en lycée agricole.

Le département de la Haute-Savoie a signalé le plus de cas au cours de ces deux années, et la région Auvergne-Rhône-Alpes, dans la région du Forez surtout, est devenue une zone importante de circulation du virus. Il faut également porter une attention particulière à l’Ardèche, qui est désormais touchée par la circulation du virus.

Carte contamination Encephalite Tiques
Carte contamination Encéphalite Tiques – Source : Santé Publique France

Comment se protéger des piqûres de tiques ?

En raison de leur petite taille, les tiques peuvent être difficiles à voir et à éviter. Lors de vos activités de plein air, notamment lors de promenades en forêt, de passages dans les prés ou lors du jardinage, voici quelques recommandations à suivre pour réduire les risques de piqûres de tiques :

  • Portez des vêtements protecteurs : optez pour des tenues couvrantes, comprenant des manches longues, des pantalons qui recouvrent vos jambes, un chapeau et pensez à glisser le bas de votre pantalon dans vos chaussettes.
  • Privilégiez les sentiers aménagés : limitez votre contact avec la végétation en restant sur les chemins balisés, en évitant les zones denses comme les buissons, les fougères et les hautes herbes.
  • Appliquez des produits répulsifs pour la peau : ces produits peuvent aider à éloigner les tiques.

Après vos sorties en plein air, pensez à :

  • Réaliser un examen attentif de votre corps : inspectez minutieusement votre peau pour vérifier que vous n’avez pas de tiques accrochées.
  • Retirer immédiatement toute tique trouvée : en cas de piqûre, utilisez un tire-tique ou, à défaut, une pince fine pour retirer la tique le plus rapidement possible.

Quels sont les signes de l’encéphalite à tiques ?

L’encéphalite à tiques, après une période d’incubation de une à deux semaines, se manifeste soudainement avec des symptômes similaires à ceux de la grippe, notamment de la fièvre, des céphalées et des frissons. Il est important de noter que 40% des individus atteints peuvent souffrir de complications neurologiques persistantes sur une période de plusieurs années.

Concernant les cas signalés entre mai 2021 et mai 2023, les manifestations cliniques variaient : 37% des individus ont montré des signes de méningite, 38% ont souffert d’encéphalite, 13% ont présenté une méningo-encéphalite et 3% une encéphalomyélite. Intéressant à noter, 10% des cas n’ont démontré aucun signe de troubles neurologiques. En ce qui concerne le taux d’hospitalisation, 94% des cas ont nécessité un séjour hospitalier.

Faut il se faire vacciner contre l’encéphalite à tiques ?

Un vaccin existe, vous trouverez des informations détaillées sur Vaccination info service.

L’efficacité du vaccin est supérieure à 90%.

La question de la vaccination contre l’encéphalite à tiques dépend de plusieurs facteurs, y compris le risque individuel d’exposition au virus.

En général, la vaccination est recommandée pour les personnes vivant dans des régions où l’encéphalite à tiques est courante, ou pour celles qui voyagent dans de telles régions et qui ont un risque accru d’exposition à des tiques, notamment à travers des activités de plein air comme la randonnée ou le camping. Cela inclut généralement les travailleurs en plein air, comme les éleveurs, les travailleurs forestiers, et les personnes participant à des loisirs en plein air dans des zones à risque.

Cependant, comme avec toute décision médicale, il est essentiel de consulter un professionnel de santé pour discuter de votre situation personnelle, des avantages et des risques potentiels de la vaccination, et de toute autre question ou préoccupation que vous pourriez avoir. Le professionnel de santé pourra également vous informer sur les dernières recommandations et directives de vaccination contre l’encéphalite à tiques.

Il est également important de noter que la vaccination n’est qu’un aspect de la prévention de l’encéphalite à tiques. Même après la vaccination, les mesures de protection individuelle contre les piqûres de tiques, comme l’utilisation de répulsifs contre les tiques, le port de vêtements couvrants et l’évitement des zones à risque élevé, restent essentielles.

Conclusion

SI cette infection reste rare, la prévention contre les piqures de tiques doit être plus attentive dans les régions concernées par l’épidémie

Voir Santé Publique France sur les encéphalites à tiques

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