aspartam dans une tasse de café : Cancérigène ?

Aspartame déclaré cancérigène : faut-il s’inquiéter ?

L’Agence internationale de recherche sur le cancer (IARC) et le Comité mixte FAO/OMS d’experts sur les additifs alimentaires (JECFA) ont publié aujourd’hui des évaluations sur les impacts sanitaires de l’aspartame, un édulcorant non sucré largement utilisé dans divers produits alimentaires et boissons depuis les années 1980.

J’avais eu l’occasion d’ecrire un article assez complet sur le danger des édulcorants. Cette nouvelle alerte, même si elle est modérée doit nous inciter à la plus grande prudence dans l’utlisation des édulcorants

Selon ces évaluations, il y a une “preuve limitée” de la cancérogénicité de l’aspartame chez l’homme. L’IARC a classé l’aspartame comme potentiellement cancérigène pour l’homme (Groupe 2B de l’IARC), tandis que le JECFA a réaffirmé la dose journalière admissible de 40 mg/kg de poids corporel.

Les deux organismes ont mené des revues indépendantes mais complémentaires pour évaluer le potentiel de danger et les autres risques sanitaires associés à la consommation d’aspartame. Après avoir examiné la littérature scientifique disponible, les deux évaluations ont noté des limitations dans les preuves disponibles concernant le cancer (et d’autres effets sur la santé).

Le JECFA a conclu qu’il n’y avait pas de raison suffisante pour changer la dose journalière admissible précédemment établie de 0 à 40 mg/kg de poids corporel pour l’aspartame. Le comité a donc réaffirmé qu’il est sûr pour une personne de consommer dans cette limite par jour.

En revanche, l’IARC et l’OMS continueront de surveiller les nouvelles preuves et encourageront les groupes de recherche indépendants à développer d’autres études sur l’association potentielle entre l’exposition à l’aspartame et les effets sur la santé des consommateurs.

Faut-il s’inquiéter si on consomme de l’aspartame ?

La classification de l’aspartame comme potentiellement cancérigène pour l’homme par l’Agence internationale de recherche sur le cancer (IARC) est basée sur des preuves limitées et ne signifie pas nécessairement qu’il y a un risque élevé de développer un cancer en consommant des produits contenant de l’aspartame.

De plus, le Comité mixte FAO/OMS d’experts sur les additifs alimentaires (JECFA) a maintenu la dose journalière acceptable d’aspartame à 40 mg/kg de poids corporel, ce qui indique qu’ils considèrent que la consommation d’aspartame dans les limites recommandées est sans danger.

Il convient de noter que ces organismes encouragent des recherches supplémentaires pour affiner notre compréhension des effets potentiels de l’aspartame sur la santé. Donc, même si il n’y a pas lieu de paniquer, il est toujours conseillé de modérer sa consommation de tous les édulcorants artificiels, y compris l’aspartame, et de maintenir une alimentation équilibrée et variée.

Il est également toujours bon de se rappeler que si vous avez des préoccupations spécifiques concernant votre consommation d’aspartame ou toute autre question de santé, vous devriez en discuter avec un professionnel de santé.

A quoi correspond la dose limite de 40mg/kg d’aspartame ?

La quantité d’aspartame dans une canette de boisson sucrée peut varier en fonction de la marque et du produit, mais en général, une canette de 350 ml de boisson diététique peut contenir environ 180 à 200 milligrammes d’aspartame.

Cela signifie que, pour une personne pesant 70 kg, la consommation de plus de 9 à 14 canettes de boisson diététique par jour (en supposant qu’il n’y ait pas d’autres sources d’aspartame dans l’alimentation) dépasserait la dose journalière acceptable d’aspartame de 40 mg/kg de poids corporel recommandée par le Comité mixte FAO/OMS d’experts sur les additifs alimentaires (JECFA).

En conclusion

Il est recommandé de consommer les produits contenant de l’aspartame avec modération, et de continuer à suivre une alimentation équilibrée et diversifiée. Les personnes qui consomment une grande quantité de produits contenant de l’aspartame peuvent souhaiter revoir leur consommation à la lumière de cette évaluation. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour affiner notre compréhension du risque potentiel de l’aspartame.

Article OMS : Aspartame hazard and risk assessment results released

 

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