Une femme parlant avec une médecin dans un bureau.

Ménopause et Traitements Hormonaux : quelle stratégie en 2025

Introduction

La ménopause, cette étape naturelle et incontournable dans la vie d’une femme, reste encore trop souvent un sujet tabou, auréolé de méconnaissance et d’appréhensions. Loin d’être une maladie, elle marque la fin de la période reproductive, mais s’accompagne fréquemment de symptômes qui peuvent impacter significativement la qualité de vie. Parmi les solutions proposées, le traitement hormonal de la ménopause (THM), parfois appelé traitement hormonal substitutif (THS), suscite de nombreuses interrogations et une méfiance persistante chez de nombreuses femmes, notamment en raison des controverses passées concernant le risque de cancer.

Cet article a pour objectif de démystifier la ménopause et les traitements hormonaux. Nous explorerons ensemble ce qu’implique réellement cette transition, les raisons de cette défiance envers le THM, et surtout, ce que disent les études scientifiques les plus récentes en 2025, offrant une mise à jour nécessaire . L’enjeu est de taille : fournir une information claire, accessible et basée sur des données probantes pour que chaque femme puisse aborder cette période avec sérénité et prendre une décision éclairée concernant sa santé, en concertation avec son médecin.

Nous aborderons donc la définition de la ménopause, ses symptômes les plus courants comme les bouffées de chaleur, les spécificités du traitement hormonal, ses bénéfices avérés, mais aussi les risques potentiels, tels que le cancer du sein, le cancer de l’endomètre ou les maladies cardiovasculaires, à la lumière des connaissances actuelles. L’objectif est de vous donner les clés pour une prise en charge personnalisée et adaptée à votre situation.

Points Clés

Avant d’entrer dans les détails, voici les informations essentielles à retenir :

  • La ménopause est un phénomène physiologique naturel qui survient généralement autour de 50 ans ; ses symptômes, comme les bouffées de chaleur ou les troubles du sommeil, peuvent toutefois altérer considérablement la qualité de vie de nombreuses femmes.
  • Le traitement hormonal de la ménopause (THM ou THS) est une option thérapeutique efficace pour soulager ces symptômes de la ménopause, mais son utilisation a été et reste parfois débattue, notamment concernant les risques à long terme.
  • La décision d’initier ou non un traitement hormonal est strictement personnelle et doit être prise au cas par cas, après une évaluation médicale complète et une discussion approfondie avec votre médecin ou gynécologue pour peser la balance bénéfices/risques.
  • Les études scientifiques récentes et les recommandations des sociétés savantes ont permis de mieux préciser les indications, les contre-indications, les types de THM (notamment le THM combiné ou les œstrogènes seuls) et les modalités de prescription pour optimiser la sécurité du traitement, en particulier vis-à-vis du risque de cancer (comme le cancer du sein) et des maladies cardiovasculaires.
  • Comprendre les différentes options de prise en charge, hormonales ou non, ainsi que l’importance d’un mode de vie sain, est fondamental pour que chaque femme puisse faire des choix éclairés pour sa santé et son bien-être durant cette nouvelle phase de sa vie.

La ménopause et ses symptômes : bien plus qu’un simple arrêt des règles

La ménopause est une étape naturelle de la vie de chaque femme, marquant la fin de sa capacité reproductive. Cependant, la réduire à un simple “arrêt des règles” serait occulter la complexité de ce phénomène physiologique et l’impact profond qu’il peut avoir sur le bien-être physique et émotionnel. Comprendre ce qu’est réellement la ménopause, comment elle est diagnostiquée et quels symptômes de la ménopause elle peut engendrer est la première étape pour aborder cette transition avec plus de sérénité et de contrôle.

Femme souriante en train de jardiner, tenant un pot de fleurs rouges.
Une approche sereine de la ménopause : jardinage et bien-être.

Qu’est-ce que la ménopause exactement ?
Définition, diagnostic et premiers symptômes de la ménopause

Par définition, la ménopause correspond à l’arrêt définitif des menstruations, conséquence de l’épuisement de la fonction ovarienne et de la chute de la production d’œstrogènes et de progestérone. En pratique, le médecin ne pose le diagnostic de ménopause qu’après une période de douze mois consécutifs sans règles. Cet aspect rétrospectif peut parfois rendre le diagnostic initial un peu flou pour les femmes qui traversent cette phase. Généralement, la ménopause survient en moyenne autour de l’âge de 50 ans, mais cela peut varier d’une personne à l’autre.

Avant l’installation définitive de la ménopause, il existe une période de transition, appelée périménopause. Celle-ci peut durer plusieurs années et se caractérise par des fluctuations hormonales importantes, entraînant des cycles menstruels irréguliers et l’apparition progressive ou intermittente de certains symptômes de la ménopause. Durant cette phase, les dosages hormonaux sont souvent peu utiles car très variables. Dans certains cas, comme après une hystérectomie (ablation de l’utérus) ou chez les femmes utilisant un dispositif intra-utérin hormonal, le médecin peut s’appuyer sur des dosages d’œstradiol (qui sera bas) et de FSH (qui sera élevée) pour confirmer l’entrée en ménopause.

Les symptômes de la ménopause qui peuvent bouleverser le quotidien : du syndrome climatérique au SGUM

La carence en œstrogènes qui caractérise la ménopause n’est pas sans conséquences. Elle est responsable d’un ensemble de manifestations regroupées sous le terme de “syndrome climatérique”, qui englobe les divers symptômes de la ménopause. L’intensité et la nature de ces symptômes varient considérablement d’une femme à l’autre, mais certains, y compris les troubles de l’humeur, sont particulièrement fréquents et peuvent réellement altérer la qualité de vie.

Les bouffées de chaleur sont sans doute le symptôme de la ménopause le plus emblématique et le plus rapporté, touchant près de 80% des femmes. Ces sensations soudaines de chaleur intense, souvent accompagnées de rougeurs et de sueurs (parfois des sueurs nocturnes importantes), peuvent survenir de jour comme de nuit. Lorsqu’elles sont nocturnes, les bouffées de chaleur perturbent significativement le sommeil, engendrant fatigue et irritabilité. En moyenne, ces bouffées de chaleur peuvent persister pendant plusieurs années après l’arrêt des règles.

Les troubles du sommeil sont également une plainte fréquente, affectant environ 40% des femmes ménopausées. Au-delà des bouffées de chaleur, des symptômes anxiodépressifs, qui sont 2,5 fois plus fréquents durant la transition ménopausique, peuvent aussi y contribuer. Certaines femmes décrivent également un “brain fog” ou brouillard cérébral, se traduisant par des difficultés de concentration et de mémoire, pouvant avoir un impact sur leur vie professionnelle et personnelle.

Un autre aspect souvent moins discuté mais tout aussi important est le syndrome génito-urinaire de la ménopause (SGUM). Les muqueuses de la vulve, du vagin et des voies urinaires possèdent de nombreux récepteurs aux œstrogènes. Avec la carence hormonale, ces tissus s’amincissent, s’assèchent et perdent leur élasticité. Cela peut entraîner une sécheresse vaginale, des douleurs lors des rapports sexuels (dyspareunie), une baisse de la libido, des démangeaisons, des brûlures, ainsi que des troubles urinaires comme des envies fréquentes et urgentes d’uriner ou des infections urinaires à répétition. Ces symptômes de la ménopause peuvent apparaître plus tardivement que les bouffées de chaleur, mais ils ont tendance à s’aggraver avec le temps si aucune prise en charge n’est mise en place.

Deux femmes âgées discutant avec des tasses à la main dans un environnement chaleureux.
Un échange chaleureux entre amies sur les défis de la ménopause.

Le traitement hormonal de la ménopause (THM) ou traitement hormonal substitutif : entre espoirs et craintes

Face à ces symptômes de la ménopause parfois invalidants, le traitement hormonal de la ménopause (THM), aussi connu sous le nom de traitement hormonal substitutif (THS), est souvent présenté comme une solution efficace. Il vise à compenser la carence en hormones (principalement les œstrogènes, parfois associés à un progestatif) pour soulager les manifestations climatériques et améliorer la qualité de vie. Cependant, ce traitement hormonal est loin de faire l’unanimité et suscite encore beaucoup de méfiance, notamment en raison des débats passés sur ses risques potentiels.

Qu’est-ce que le traitement hormonal de la ménopause (THM) ? Principes du traitement hormonal.

Le THM ou ménopause thm consiste à administrer des hormones, principalement des œstrogènes, pour pallier l’arrêt de leur production naturelle par les ovaires à la ménopause. Chez les femmes qui ont encore leur utérus, les œstrogènes sont systématiquement associés à un progestatif (on parle alors de THM combiné) pour protéger l’endomètre (la muqueuse utérine) d’une stimulation excessive par les œstrogènes seuls, qui pourrait augmenter le risque de cancer de l’endomètre. Chez les femmes ayant subi une hystérectomie, les œstrogènes peuvent être prescrits seuls. Il existe différentes molécules, différentes doses et différentes voies d’administration (comprimés, patchs transdermiques, gels), permettant une prescription plus personnalisée de ce traitement hormonal.

L’objectif premier du THM est de soulager les symptômes de la ménopause climatériques modérés à sévères, en particulier les bouffées de chaleur et les sueurs nocturnes, qui sont souvent les plus invalidants. Il est également très efficace sur les symptômes du SGUM, comme la sécheresse vaginale.

Pourquoi tant de méfiance envers le traitement hormonal ? Retour sur les controverses, le risque de cancer du sein et le risque de cancer de l’endomètre

La méfiance actuelle envers le THM trouve en grande partie son origine dans les résultats d’une vaste étude américaine, la Women’s Health Initiative (WHI), publiée au début des années 2000. Cette étude avait soulevé des inquiétudes majeures en rapportant une augmentation du risque de cancer du sein, d’accidents vasculaires cérébraux et de maladies cardiovasculaires chez les femmes sous un certain type de THM combiné (œstrogènes conjugués équins et médroxyprogestérone acétate).

Ces résultats ont eu un retentissement mondial et ont conduit à une chute drastique des prescriptions de THM. Cependant, avec le recul et de nouvelles analyses plus fines de cette étude, ainsi que les résultats d’autres études plus récentes, la perception des risques a évolué. Il est apparu que les risques pouvaient dépendre du type d’hormones utilisées, de la dose, de la voie d’administration, de l’âge de début du traitement hormonal et de la durée d’utilisation, ainsi que des caractéristiques individuelles de chaque femme.

Concernant le cancer du sein, le risque semble effectivement légèrement augmenté avec certains THM combinés, surtout après plusieurs années d’utilisation. Ce risque de cancer du sein doit cependant être mis en perspective avec d’autres facteurs de risque de cancer du sein bien établis (comme l’obésité, la consommation d’alcool, le manque d’activité physique). Les études suggèrent que le type de progestatif utilisé dans le THM combiné pourrait jouer un rôle important, certains étant associés à un risque plus faible. L’utilisation d’œstrogènes seuls (chez les femmes sans utérus) semble associée à un risque moindre, voire nul dans certaines études, pour le cancer du sein.

Pour le cancer de l’endomètre, le risque est clairement augmenté si des œstrogènes sont administrés seuls à une femme ayant son utérus. C’est pourquoi l’association à un progestatif est indispensable dans ce cas pour protéger l’endomètre et éviter une augmentation du risque de cancer de l’endomètre. Avec un THM combiné bien conduit, ce risque n’est pas augmenté.

Les bénéfices attendus du THM : au-delà des bouffées de chaleur, quid des maladies cardiovasculaires et du risque de thrombose ?

Si le soulagement des bouffées de chaleur et des symptômes de la ménopause du SGUM constitue le bénéfice le plus immédiat et le mieux démontré du THM, ce traitement hormonal peut offrir d’autres avantages non négligeables pour la santé des femmes ménopausées.

L’amélioration globale de la qualité de vie est un argument majeur. En réduisant les bouffées de chaleur, les troubles du sommeil, l’irritabilité et en améliorant le confort intime, le THM peut permettre à de nombreuses femmes de retrouver un quotidien plus serein et une meilleure santé mentale.

Un autre bénéfice bien établi du THM est la prévention de l’ostéoporose. La carence en œstrogènes à la ménopause accélère la perte osseuse, augmentant le risque de fractures, notamment du col du fémur, des vertèbres et du poignet. Le THM, en freinant cette perte osseuse, contribue à maintenir la densité minérale osseuse et à réduire significativement le risque de fractures ostéoporotiques. Cet effet protecteur est particulièrement important pour les femmes présentant des facteurs de risque d’ostéoporose.

Concernant les maladies cardiovasculaires, la situation est plus complexe. Si l’étude WHI initiale avait montré une augmentation du risque, des analyses ultérieures et d’autres études suggèrent que le THM pourrait avoir un effet protecteur s’il est initié tôt après le début de la ménopause (avant 60 ans ou dans les 10 ans suivant la ménopause), chez des femmes sans maladies cardiovasculaires préexistantes. C’est ce qu’on appelle la “fenêtre d’opportunité thérapeutique”. Les œstrogènes ont en effet des effets bénéfiques sur les vaisseaux sanguins et le profil lipidique. Cependant, le THM n’est pas recommandé dans le seul but de prévenir les maladies cardiovasculaires. Le risque de thrombose (formation de caillots sanguins) peut être augmenté avec les formes orales de THM, d’où la préférence pour la voie transdermique.

Quant au déclin cognitif, les données actuelles ne permettent pas de conclure à un effet bénéfique clair du THM sur la prévention de la maladie d’Alzheimer ou d’autres troubles cognitifs. Certaines études ont suggéré un possible bénéfice sur certains aspects de la cognition si le traitement hormonal est débuté tôt, mais d’autres n’ont pas confirmé ces résultats. Ce n’est donc pas une indication reconnue du THM.

Scientifique analysant des données sur un écran d'ordinateur en laboratoire.
L’analyse scientifique au service de la compréhension de la ménopause.

Données scientifiques récentes : que faut-il retenir en 2025 sur le traitement hormonal de la ménopause ?

La recherche sur la ménopause et son traitement hormonal est en constante évolution. Depuis les premières alertes de l’étude WHI, de nombreuses autres études et analyses ont été menées pour affiner notre compréhension des bénéfices et des risques du ménopause traitement hormonal (ou ménopause thm). En 2025, plusieurs consensus se dégagent, permettant une approche plus nuancée et personnalisée de la prescription.

Les différents types de THM (traitement hormonal) et leur impact sur les risques, notamment le risque de thrombose

Il est crucial de comprendre qu’il n’existe pas UN traitement hormonal de la ménopause, mais DES traitements hormonaux. Les molécules utilisées, leurs doses, leur mode d’administration (oral, transdermique via patch ou gel) et la durée du traitement hormonal sont autant de facteurs qui modulent l’équilibre bénéfices/risques.

Les œstrogènes utilisés aujourd’hui sont le plus souvent du 17-bêta-œstradiol, une hormone bio-identique à celle produite naturellement par les ovaires. La voie transdermique (patch ou gel) est de plus en plus privilégiée car elle permet d’éviter le premier passage hépatique (par le foie), ce qui réduirait certains risques, notamment le risque de thrombose. Les doses d’œstrogènes prescrites sont généralement les plus faibles possibles, tout en restant efficaces sur les symptômes de la ménopause.

Concernant les progestatifs, indispensables en cas de THM combiné (chez les femmes avec utérus), le choix de la molécule est également important. La progestérone micronisée (naturelle) ou la dydrogestérone semblent associées à un profil de sécurité plus favorable, notamment concernant le risque de cancer du sein, par rapport à certains progestatifs de synthèse plus anciens. Votre médecin saura vous conseiller le type de THM le plus adapté à votre cas.

La “fenêtre d’opportunité” : quand commencer le traitement hormonal de la ménopause ?

Le concept de “fenêtre d’opportunité thérapeutique” est désormais bien établi. Il suggère que les bénéfices du THM, notamment sur le plan cardiovasculaire et osseux, sont plus importants et les risques moindres lorsque le traitement hormonal de la ménopause est initié tôt après le début de la ménopause, idéalement avant 60 ans ou dans les 10 années qui suivent les dernières règles. Commencer un THM plus tardivement, chez des femmes plus âgées, pourrait être associé à un profil de risques moins favorable, en particulier sur le plan cardiovasculaire. Cette notion souligne l’importance d’une discussion précoce avec son médecin traitant ou son gynécologue dès l’apparition des premiers symptômes de la ménopause.

Durée du traitement hormonal et réévaluation régulière

Il n’y a pas de durée standard pour le traitement hormonal. La décision de poursuivre ou d’arrêter le traitement hormonal doit être réévaluée régulièrement, au moins une fois par an, par le médecin en concertation avec la patiente. Cette réévaluation prend en compte l’évolution des symptômes de la ménopause, l’apparition éventuelle de nouveaux facteurs de risque, les résultats des examens de suivi (mammographie, bilan sanguin, etc.) et bien sûr, les préférences de la femme. L’objectif est de maintenir le traitement hormonal aussi longtemps que les bénéfices l’emportent sur les risques, et à la dose minimale efficace.

Contre-indications et précautions d’emploi du traitement hormonal substitutif

Le traitement hormonal n’est pas adapté à toutes les femmes. Il existe des contre-indications absolues, comme un antécédent de cancer du sein ou d’un autre cancer hormono-dépendant, un antécédent de maladies cardiovasculaires (infarctus, AVC), de thrombose veineuse profonde ou d’embolie pulmonaire, ou certaines maladies du foie non contrôlées. Des facteurs de risque importants peuvent aussi amener le médecin à déconseiller le THM ou à proposer des alternatives. Une évaluation médicale complète avant toute prescription est donc indispensable pour s’assurer de l’absence de contre-indications et pour identifier les femmes chez qui une surveillance particulière est nécessaire.

Femme mature pratiquant le yoga en plein air dans un parc.
Pratiquer le yoga peut aider à améliorer le bien-être pendant la ménopause.

Alternatives au THM : quelles options pour la prise en charge des symptômes de la ménopause ?

Pour les femmes qui ne peuvent pas ou ne souhaitent pas prendre de traitement hormonal de la ménopause, il existe heureusement d’autres approches pour la prise en charge des symptômes de la ménopause, y compris la substitution avec des traitements alternatifs. et améliorer la qualité de vie. Ces alternatives peuvent être utilisées seules ou en complément d’un THM à faible dose.

Approches non hormonales médicamenteuses pour la prise en charge

Certains médicaments non hormonaux ont démontré une efficacité sur les bouffées de chaleur. C’est le cas de certains antidépresseurs (inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine ou de la noradrénaline) prescrits à faibles doses, ou de certains antiépileptiques comme la gabapentine. Ces traitements peuvent être une option intéressante pour la prise en charge des symptômes de la ménopause, mais ils nécessitent une prescription médicale et peuvent aussi avoir des effets secondaires.

Pour le syndrome génito-urinaire de la ménopause (sécheresse vaginale, douleurs), des lubrifiants et des hydratants vaginaux non hormonaux sont disponibles en vente libre et peuvent apporter un soulagement significatif. Des traitements locaux à base d’œstrogènes à très faibles doses (ovules, crèmes) peuvent aussi être prescrits, car leur passage dans la circulation sanguine est minime et ils sont considérés comme sûrs même chez certaines femmes ayant des contre-indications au THM systémique, après avis médical spécialisé.

L’importance du mode de vie dans la prise en charge de la ménopause

Adopter un mode de vie sain est fondamental à la ménopause, que l’on prenne un THM ou non. Une alimentation équilibrée, riche en fruits, légumes, fibres et calcium, est essentielle pour la santé osseuse et cardiovasculaire. Limiter la consommation d’alcool, de caféine et d’aliments épicés peut aider à réduire les bouffées de chaleur chez certaines femmes.

L’activité physique régulière est un allié de taille. Elle aide à maintenir un poids santé (l’indice de masse corporelle est un facteur à surveiller), à réduire le risque de maladies cardiovasculaires et d’ostéoporose, à améliorer l’humeur et la qualité du sommeil. Des activités comme la marche, le yoga, la natation ou le tai-chi peuvent être particulièrement bénéfiques.

La gestion du stress est également cruciale. Des techniques de relaxation, la méditation, la sophrologie ou des activités plaisantes peuvent aider à mieux vivre cette période de transition et à atténuer certains symptômes de la ménopause.

Approches complémentaires pour la prise en charge

Certaines femmes se tournent vers des approches complémentaires comme la phytothérapie (utilisation de plantes comme le trèfle rouge, le cimicifuga, le houblon), l’acupuncture ou l’homéopathie. Bien que les études scientifiques sur leur efficacité soient parfois limitées ou contradictoires, elles peuvent apporter un soulagement à certaines personnes. Il est cependant important d’en discuter avec son médecin ou pharmacien avant d’entreprendre de tels traitements, notamment pour éviter les interactions avec d’autres médicaments ou d’éventuelles contre-indications.

Ménopause : une décision partagée avec votre médecin pour une prise en charge personnalisée

La ménopause est une expérience unique pour chaque femme. Il n’y a pas de solution universelle, et la meilleure prise en charge est celle qui est personnalisée, adaptée à vos symptômes de la ménopause, à votre état de santé global, à vos antécédents personnels et familiaux, et surtout, à vos préférences et à vos valeurs. La décision concernant un éventuel traitement hormonal de la ménopause ou le choix d’alternatives doit être le fruit d’une discussion ouverte et éclairée avec votre médecin traitant ou votre gynécologue.

Votre médecin est là pour vous informer, évaluer votre situation spécifique, discuter des bénéfices et des risques potentiels de chaque option, et vous aider à faire le choix qui vous convient le mieux. N’hésitez pas à poser toutes vos questions, à exprimer vos craintes et vos attentes. Un suivi régulier permettra d’ajuster la prise en charge si nécessaire et de s’assurer de son efficacité et de sa sécurité à long terme.

L’objectif est de vous permettre de vivre cette nouvelle étape de votre vie le plus sereinement et le plus confortablement possible, en préservant votre santé et votre qualité de vie.

Conclusion

La ménopause, bien que souvent entourée de silence ou d’idées reçues, est une transition physiologique majeure qui mérite une attention éclairée et une prise en charge adaptée. Les symptômes de la ménopause qui l’accompagnent, notamment les bouffées de chaleur et les troubles liés à la carence en œstrogènes, peuvent impacter la qualité de vie, mais des solutions existent. Le traitement hormonal de la ménopause (THM ou THS), aussi appelé ménopause traitement hormonal, a beaucoup évolué et, lorsqu’il est prescrit judicieusement après une évaluation individualisée des bénéfices et des risques, il reste une option thérapeutique efficace pour de nombreuses femmes. Les données scientifiques de 2025 permettent une prescription plus sûre, en privilégiant des molécules et des voies d’administration mieux tolérées, et en respectant la “fenêtre d’opportunité”.

La méfiance envers les traitements hormonaux, souvent liée aux controverses passées concernant le risque de cancer du sein, de cancer de l’endomètre ou de maladies cardiovasculaires, peut être levée par une information claire et des études récentes qui affinent notre compréhension. Il est essentiel que chaque femme puisse discuter ouvertement avec son médecin des différentes options, hormonales ou non, pour faire un choix éclairé, en accord avec ses propres priorités. La ménopause n’est pas une fatalité, mais une nouvelle page de la vie qui peut être abordée avec confiance et bien-être, grâce à une meilleure connaissance et une prise en charge personnalisée.

Références

  1. Mawet, M., Pintiaux, A., & Chabbert-Buffet, N. (2024). Ménopause : Tout savoir pour décider de la pertinence d’un traitement substitutif. La Revue du Praticien Médecine Générale, 38(1091), 470-475
  2. Haute Autorité de Santé (HAS). (Consulté en 2025). Recommandations sur la prise en charge de la ménopause.
  3. Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). (Consulté en 2025). Informations sur les traitements hormonaux de la ménopause.
  4. Ameli.fr. (Consulté en 2025). Les traitements de la ménopause. https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/menopause/traitements
  5. Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français (CNGOF) . (Consulté en 2025). Recommandations pour la pratique clinique – Ménopause..

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