L’utilisation de l’Artemisia pour la prévention du paludisme a suscité un grand intérêt, notamment en raison de ses propriétés antipaludéennes potentielles. Cependant, son efficacité en tant que moyen de prévention contre le paludisme n’a pas été scientifiquement démontrée dans des conditions rigoureuses. Les autorités sanitaires, dont le Haut Conseil de la santé publique en France, ont mis en garde contre l’utilisation irraisonnée de l’Artemisia sous forme de tisane ou de gélules pour prévenir cette maladie. Le constat est que cette pratique peut être dangereuse, notamment parce qu’elle pourrait donner un faux sentiment de sécurité et dissuader l’utilisation de méthodes préventives éprouvées et recommandées, telles que les moustiquaires imprégnées d’insecticide, les répulsifs et la chimioprophylaxie dans les zones à haut risque.
Il est important de bien distinguer
- la prévention qui a pour but d’éviter le contact avec les moustiques responsable de transmettre la maladie.
- Le traitement prophylactique qui va consiste à prendre des médicaments antipaludiques spécifiques avant l’exposition au parasite, pendant la durée du séjour dans une zone endémique, et pour une période après avoir quitté la zone, afin de prévenir l’infection.
- Le traitement curatif qui va consister à éliminer le parasite du corps de la personne infectée.
Il est également important de bien faire la différence antre l’Artemesia et l’artésunate.
Dans l’approche du traitement du paludisme, il est essentiel de distinguer l’Artemisia annua, une plante médicinale utilisée depuis des siècles dans la médecine traditionnelle chinoise, de l’artésunate, un dérivé semi-synthétique moderne de l’artémisinine, le principe actif extrait de cette plante. L’Artemisia annua, consommée sous forme d’infusions ou d’extraits, offre une variété de composés bénéfiques mais avec une concentration variable en artémisinine, rendant son efficacité dans le traitement du paludisme moins prévisible et potentiellement plus faible. À l’opposé, l’artésunate est spécifiquement conçu pour fournir une dose contrôlée et efficace de l’agent antipaludique, permettant une action rapide et ciblée contre le parasite, particulièrement dans les cas sévères de la maladie. Cette distinction met en lumière l’évolution de l’utilisation des remèdes naturels vers des traitements pharmaceutiques précis, marquant un progrès significatif dans la lutte contre le paludisme, tout en soulignant l’importance de la recherche continue pour optimiser l’efficacité et la sécurité des traitements antipaludiques.
Voyons un peu plus en détails ce qu’est cette plante, quels sont ses vertus et comment l’utiliser en pratique.
Artemisia annua ou armoise annuelle
L’Artemisia annua, également connue sous le nom d’armoise annuelle, est une plante herbacée appartenant à la famille des Asteraceae. Originaire d’Asie, mais désormais répandue dans de nombreuses régions du monde, elle possède plusieurs caractéristiques notables qui ont attiré l’attention à la fois dans le domaine médical et dans l’agriculture. Voici quelques-unes de ses principales caractéristiques :
- Apparence : L’Artemisia annua est une plante annuelle qui peut atteindre de 30 cm à 2 mètres de hauteur. Elle possède des tiges dressées et ramifiées, des feuilles profondément divisées qui lui donnent un aspect plumeux, et des fleurs jaune pâle regroupées en petites inflorescences.
- Principes actifs : La plante est surtout connue pour contenir de l’artémisinine, un composé qui a été découvert pour avoir des propriétés antipaludiques significatives. L’artémisinine et ses dérivés sont utilisés dans le traitement du paludisme, en particulier pour les souches résistantes aux médicaments traditionnels.
- Utilisations médicinales: Outre ses propriétés antipaludiques, l’Artemisia annua a été utilisée dans la médecine traditionnelle chinoise pour traiter diverses affections, y compris la fièvre, l’inflammation et certaines maladies infectieuses. La recherche actuelle explore également son potentiel dans le traitement d’autres maladies, y compris certains types de cancer.
- Culture : L’armoise annuelle pousse bien dans une variété de conditions climatiques et est cultivée dans de nombreux pays, pas seulement pour ses propriétés médicinales mais aussi parfois comme ornementale. Elle préfère les sols bien drainés et une exposition pleine lumière.
- Défis et controverses : Bien que l’artémisinine soit un puissant antipaludique, la surutilisation et la mauvaise utilisation de médicaments basés sur cette substance ont conduit à des préoccupations concernant le développement de résistances. De plus, la qualité des produits à base d’Artemisia annua peut varier considérablement, ce qui soulève des questions sur l’efficacité et la sécurité de ces traitements, surtout lorsqu’ils sont utilisés sans supervision médicale.
Artemisia annua : forme et posologie contre le paludisme
Les différentes formes
L’Artemisia annua est effectivement disponible en Asie, où elle est originaire et largement cultivée pour ses propriétés médicinales. Si vous souhaitez acheter de l’Artemisia annua sur place en Asie, voici les formes sous lesquelles vous pourriez la trouver :
- Plantes fraîches ou séchées : Il est courant de trouver l’Artemisia annua vendue sous forme de plantes fraîches ou de feuilles séchées dans les marchés locaux ou les herboristeries traditionnelles. Ces feuilles peuvent être utilisées pour préparer des infusions ou des décoctions.
- Poudre : Les feuilles séchées peuvent également être moulues en poudre, qui est parfois plus pratique pour la préparation de thé ou pour être incorporée dans d’autres aliments ou boissons.
- Extraits : Des extraits concentrés d’Artemisia annua, sous forme liquide ou solide, peuvent être disponibles. Ces extraits sont destinés à être dilués ou pris en petite quantité, offrant une méthode plus pratique et potentiellement plus puissante pour consommer la plante.
- Compléments alimentaires : Dans certains pays asiatiques, vous pouvez trouver des compléments alimentaires contenant de l’extrait d’Artemisia annua. Ces produits peuvent se présenter sous forme de capsules, de comprimés ou de gélules, et sont vendus dans des pharmacies, des magasins de produits naturels ou des boutiques en ligne.
- Thés et infusions commerciaux : Certains fabricants proposent des thés et des infusions préemballés contenant de l’Artemisia annua. Ces produits sont conçus pour faciliter la préparation et garantir une certaine constance dans la posologie.
Lors de l’achat d’Artemisia annua sous n’importe quelle forme, il est important de vérifier la qualité du produit. Cherchez des fournisseurs réputés et, si possible, des produits certifiés ou testés pour assurer leur pureté et leur concentration en principes actifs. Comme les régulations peuvent varier d’un pays à l’autre en Asie, il est également conseillé de se renseigner sur les normes locales concernant les compléments alimentaires et les herbes médicinales.
Posologie
La posologie de l’Artemisia annua pour la prévention du paludisme n’est pas officiellement établie par les autorités de santé comme l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), principalement parce que l’utilisation directe de la plante pour la prévention ou le traitement du paludisme n’est pas approuvée par ces organisations. Les produits contenant de l’artémisinine, le composant actif de l’Artemisia annua, sont principalement recommandés pour le traitement du paludisme et non pour sa prévention, et ils doivent être utilisés dans le cadre de thérapies combinées à base d’artémisinine (TCA) prescrites par un professionnel de la santé.
Pour ceux qui utilisent l’Artemisia annua sous forme de thé ou d’infusion à des fins préventives, les pratiques varient considérablement et ne reposent pas sur des directives cliniques standardisées. Certaines recommandations traditionnelles ou issues de sources non officielles suggèrent des dosages tels que les Infusion de feuilles séchées : Faire infuser environ 1 gramme de feuilles séchées dans 1 litre d’eau bouillante. Boire une tasse de cette infusion quotidienne.
Il est important de noter que ces recommandations sont indicatives et ne doivent pas remplacer les conseils médicaux et les autres traiements.
Artemesia Annua et médecine traditionnelle chinoise (MTC)
Dans la médecine traditionnelle chinoise (MTC), l’Artemisia annua, connue sous le nom de “Qinghao” (青蒿), est utilisée depuis des siècles pour traiter diverses maladies. La MTC repose sur une approche holistique de la santé, cherchant à rétablir l’équilibre et l’harmonie dans le corps. Les vertus et le mode d’action de l’Artemisia annua dans le traitement du paludisme, selon la MTC, peuvent être résumés comme suit :
Vertus de l’Artemisia Annua
- Réduction de la fièvre: L’une des principales utilisations de Qinghao dans la MTC est sa capacité à réduire la fièvre, un symptôme courant du paludisme. La plante est réputée pour son action rapide et efficace dans le refroidissement du corps.
- Élimination de la chaleur toxique: Dans la terminologie de la MTC, l’Artemisia annua est utilisée pour “éliminer la chaleur toxique” du corps. Cette “chaleur” est souvent associée à des états infectieux ou inflammatoires, tels que le paludisme.
- Amélioration de la santé générale: Outre ses effets sur la fièvre et l’infection, Qinghao est également considéré comme bénéfique pour améliorer la santé générale et le bien-être, en contribuant à l’équilibre des énergies Yin et Yang dans le corps.
Mode d’Action
- Action antipaludique: L’artémisinine, le composé actif contenu dans la plante artemisia, est reconnu pour son action antipaludique puissante. Selon la compréhension moderne, l’artémisinine agit en libérant des radicaux libres qui endommagent les membranes et les protéines des parasites du paludisme.
- Approche holistique: Dans la MTC, le traitement du paludisme avec Qinghao ne se limite pas à l’élimination du parasite. Il s’inscrit dans une approche plus globale qui vise à rétablir l’équilibre énergétique du corps, renforcer le système immunitaire et améliorer la résistance aux infections.
- Utilisation en combinaison: Souvent, l’Artemisia annua est utilisée en combinaison avec d’autres herbes dans les formules de la MTC pour maximiser son efficacité et cibler différents aspects de la maladie, conformément à la théorie des synergies de la MTC.
Il est important de noter que, bien que l’utilisation de l’Artemisia annua dans la MTC soit bien établie et que l’efficacité de l’artémisinine dans le traitement du paludisme ait été reconnue mondialement (y compris par un prix Nobel de Médecine attribué à Tu Youyou pour cette découverte), la méthode traditionnelle chinoise d’utilisation de la plante diffère des pratiques médicales occidentales standard. La MTC considère la maladie et son traitement dans un cadre beaucoup plus large, prenant en compte non seulement les symptômes physiques mais aussi les déséquilibres énergétiques et émotionnels.
Les traitements utilisés en combinaison
Dans la médecine traditionnelle chinoise (MTC), l’utilisation de l’Artemisia annua (Qinghao) pour traiter le paludisme et d’autres affections est souvent accompagnée de l’utilisation d’autres herbes, dans le but de créer une formule équilibrée qui cible différents aspects de la maladie et soutient la santé globale du corps. La combinaison d’herbes vise à maximiser l’efficacité du traitement, à minimiser les effets secondaires, et à adresser la racine du déséquilibre énergétique selon les principes de la MTC. Voici quelques herbes et ingrédients souvent utilisés en combinaison avec l’Artemisia annua :
- Huang Qin (Scutellaria baicalensis): Utilisée pour ses propriétés antivirales, antibactériennes et anti-inflammatoires, elle est souvent incluse dans les formules pour traiter la chaleur toxique et les infections.
- Chuan Xin Lian (Andrographis paniculata): Connue pour ses effets antipyrétiques, anti-inflammatoires et antiviraux, cette herbe est fréquemment utilisée pour traiter les fièvres et les infections.
- Zhi Zi (Gardenia jasminoides): Utilisée pour ses propriétés de refroidissement, elle aide à éliminer la chaleur, à calmer l’irritabilité, et à réduire l’hypertension.
- Ban Lan Gen (Isatis indigotica): Souvent utilisée pour ses propriétés antivirales et antimicrobiennes, elle est employée dans le traitement des infections virales et bactériennes.
- Da Qing Ye (feuilles d’Isatis): Similaire à Ban Lan Gen mais utilisée spécifiquement pour ses forts effets antiviraux et pour éliminer la chaleur toxique.
- Gan Cao (réglisse, Glycyrrhiza glabra): Ajoutée pour ses propriétés adoucissantes et harmonisantes, la réglisse aide à modérer les effets d’autres herbes et soutient la fonction des glandes surrénales.
- Jin Yin Hua (Lonicera japonica, chèvrefeuille): Utilisée pour ses propriétés anti-inflammatoires, antipyrétiques et antibactériennes, elle est efficace contre diverses infections.
Ces herbes sont sélectionnées et combinées selon les symptômes spécifiques du patient, son diagnostic énergétique (bilan énergétique basé sur les principes de Yin, Yang, Qi, Xue, les Cinq Éléments, etc.), et les objectifs du traitement. La formulation exacte et la posologie sont adaptées individuellement par un praticien qualifié en MTC, qui prend en compte l’état général du patient, ses symptômes, ainsi que d’autres facteurs comme l’âge et la constitution.
Artemesia dans la stratégie de prévention
Compte tenu des réserves de la communauté scientifique sur l’efficacité de l’artemesia seule, aujourd’hui il est conseillé de l’utiliser an association avec les traitements préventifs non médicamenteux, et aussi avec des traitements de la pharmaceutique classique.
Les traitements préventifs non médicamenteux
Voici les stratégies conseillées aux voyageurs pour se prémunir du paludisme :
- Utiliser des moustiquaires imprégnées d’insecticide pour dormir.
- Appliquer des répulsifs cutanés à base de DEET, d’icaridine, ou d’autres substances actives sur les parties exposées du corps.
- Porter des vêtements longs, légers et de couleur claire pour minimiser les zones de peau exposées.
- Dans les zones à risque élevé, prendre une chimioprophylaxie (médicaments préventifs) prescrite par un professionnel de santé.
- Éviter les sorties entre le coucher et le lever du soleil, période durant laquelle les moustiques vecteurs du paludisme sont les plus actifs.
- Utiliser des dispositifs de protection comme les diffuseurs électriques ou les spirales anti-moustiques dans les lieux de séjour.
Les principaux traitements médicamenteux
Voici les traitements actuellement conseillés pour la prophylaxie du paludisme, ainsi que les modalités et durées de traitement recommandées :
- Atovaquone-Proguanil (Malarone ®) :
- À prendre au cours d’un repas ou avec une boisson lactée à heure fixe.
- Début du traitement : 24 à 48 heures avant l’entrée dans la zone à risque ou le jour d’entrée selon les indications du fabricant.
- À poursuivre pendant le séjour et 1 semaine après le départ de la zone de transmission du paludisme.
- La restriction de son utilisation au-delà de 3 mois a été levée. Peut-être envisagé chez la femme enceinte si nécessaire.
- Chloroquine :
- Dosage adapté au poids du patient.
- À prendre dès l’arrivée dans la zone à risque et à continuer pendant 4 semaines après l’avoir quittée.
- Utilisation restreinte aux zones sans résistance à la chloroquine et nécessite une contraception efficace en raison de son potentiel génotoxique.
- Doxycycline :
- À prendre pendant le repas du soir, au moins 1 heure avant le coucher, à débuter la veille du départ pour la zone à risque.
- À continuer pendant 4 semaines après le départ de la zone de transmission.
- Contre-indications incluent la grossesse, l’allaitement, et les enfants de moins de 8 ans.
- Méfloquine (Lariam®):
- La dose est ajustée selon le poids et l’âge.
- À débuter au moins 10 jours avant l’entrée dans la zone à risque pour tester la tolérance au médicament.
- À continuer pendant le séjour et jusqu’à 3 semaines après le départ de la zone de transmission.
- La méfloquine est recommandée comme option de dernier recours en raison de potentiels effets indésirables graves.
Il est important de noter que l’utilisation de ces médicaments doit être adaptée au profil individuel du voyageur, y compris son état de santé, les interactions médicamenteuses potentielles, et les capacités financières. La prescription doit toujours être réalisée par un professionnel de santé qui prendra en compte ces facteurs ainsi que l’épidémiologie locale de la résistance aux antipaludiques.
Conclusion
Le traitement préventif du paludisme doit être pris au sérieux dans les zones endémiques. Vouloir un traitement issue de la pharmacopée traditionnelle est une bonne chose, mais il est prudent de la compléter avec des traitements dont la preuve d’efficacité est apportée à travers des études cliniques.Un traitement qui reste non validé par les autorités sanitaires
En conclusion, bien que l’Artemisia puisse avoir des propriétés intéressantes, son usage pour la prévention du paludisme doit être considéré avec prudence, et il ne devrait pas remplacer les méthodes préventives établies et validées scientifiquement.
FAQ
Qu’est-ce que l’Artemisia et comment est-elle utilisée dans la lutte contre le paludisme ?
L’Artemisia est une plante dont le principe actif contenu dans ses feuilles, l’artémisinine, est à la base des traitements les plus populaires contre le paludisme. Elle est un composant majeur dans la pharmacopée traditionnelle chinoise. La molécule d’artémisinine est utilisée pour fabriquer des combinaisons thérapeutiques à base d’artémisinine (CTA), qui sont des traitements contre le paludisme.
Quelle est l’efficacité des CTA dans le traitement du paludisme ?
Les combinaisons thérapeutiques à base d’artémisinine (CTA) sont considérées comme les traitements efficaces contre toutes les espèces de parasites du paludisme, notamment contre Plasmodium falciparum, la forme la plus dangereuse du parasite. Elles agissent rapidement pour réduire la charge parasitaire dans le sang du patient, soulageant les symptômes et prévenant les cas graves et les décès. Toutefois la médecine occidentale ne les recommande comme unique traitement, par manque de preuves.
L’usage de l’Artemisia peut-il être considéré comme une solution miracle au paludisme en Afrique ?
Bien que l’Artemisia soit célébrée par certains adeptes comme une solution miracle au paludisme en Afrique, en raison de sa disponibilité et son efficacité supposée, son usage en tant que tel inquiète les scientifiques. L’efficacité et la sécurité de l’usage de la plante seule, sans la transformation en CTA, ne sont pas suffisamment documentées. L’académie de médecine et d’autres institutions de santé recommandent de s’en tenir aux traitements à base de plante qui ont été validés par des études scientifiques rigoureuses.
Quelles sont les préoccupations concernant la résistance aux traitements à base d’artémisinine ?
La résistance aux traitements à base d’artémisinine inquiète les scientifiques car elle pourrait compromettre l’efficacité des CTA, qui sont le pilier de la lutte contre le paludisme. La surutilisation ou l’utilisation incorrecte de ces médicaments peut favoriser l’émergence du parasite résistant, compromettant ainsi la lutte contre cette maladie. C’est pourquoi il est crucial de suivre les recommandations médicales et de combiner les traitements pharmaceutiques avec des mesures non pharmaceutiques pour contrôler la maladie.
Comment les mesures non pharmaceutiques peuvent-elles jouer dans la lutte contre le paludisme ?
Les mesures non pharmaceutiques ont pour objectif d’éviter le contact avec les moustiques. Elles comprennent l’utilisation de moustiquaires imprégnées d’insecticide, la pulvérisation intra-domiciliaire d’insecticide, l’élimination des eaux stagnantes où les moustiques se reproduisent, et l’éducation communautaire sur la prévention du paludisme. Ces mesures, combinées aux traitements à base de plante comme les CTA, constituent une approche intégrée essentielle pour réduire la transmission du paludisme et sauver des vies.
Peut-on cultiver l’Artemisia localement pour lutter contre le paludisme ?
L’Artemisia peut être cultivée localement dans de nombreux endroits en Afrique, ce qui représente une opportunité pour les initiatives locales de lutte contre le paludisme. Cependant, la culture et l’utilisation de l’Artemisia doivent être encadrées par des études et des directives claires pour assurer un usage sécuritaire et efficace. La transformation en CTA reste essentielle pour garantir l’efficacité du principe actif contre le parasite.
Quelle est la position de l’OMS sur l’utilisation de l’Artemisia dans le traitement du paludisme ?
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) recommande l’utilisation des combinaisons thérapeutiques à base d’artémisinine (CTA) comme traitement de première ligne contre le paludisme. Concernant l’utilisation de l’Artemisia sous sa forme brute (feuilles séchées ou infusions), l’OMS met en garde contre son usage non validé, qui pourrait non seulement être inefficace mais aussi contribuer à l’émergence de souches résistantes du parasite du paludisme.
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