Le jeûne intermittent est très populaire et a fait l’objet de beaucoup d’étude. Le principe est simple, il faut s’abstenir de manger pendant une durée de 16 heures. Si on inclut la période du sommeil cela revient à “sauter” le petit déjeuner ou le dîner, Pour des personnes en bonne santé cela ne présente pas de risque. Les boissons non sucrées sont autorisées.
Cette étude porte sur un jeûne de 15h00 à 7h00 le lendemain matin. Ce n’est pas forcément possible socialement pour tous. Par ailleurs il faut noter que la perte de poids reste modeste, mais cela est une forme d’hygiène de vie intéressante. Cette étude apporte la confirmation d’une réelle efficacité.
Une étude récente en faveur du jeûne intermittent
Une étude publiée dans le JAMA Internal Medicine (*) a révélé que la perte de poids et la pression artérielle diastolique étaient améliorées lorsque les participants suivaient un régime de jeûne intermittent en ne mangeant qu’entre 7 heures et 15 heures. Bien que l’étude présente certaines limites (Nombre de patients limités) elle ajoute aux preuves soutenant l’efficacité du jeûne intermittent pour perdre du poids.
Le rationnel derrière le jeûne intermittent
Le Pr Stephan Martin explique que la limitation des heures de repas peut être intéressante pour réguler le poids corporel. La nouvelle étude a porté sur des participants obèses qui ont été divisés en deux groupes : un groupe suivant un jeûne intermittent et un groupe témoin sans restriction horaire. Ils devaient dans les 2 groupes diminuer de 500kcal leur apport en calorie quotidien.
Résultats prometteurs après 14 semaines
Après 14 semaines, les participants du groupe de jeûne intermittent ont perdu en moyenne 6,3 kg, l’autre groupe 4,00 kg soit une différence significative de 2,3 kg par rapport au groupe témoin. La pression artérielle diastolique a également diminué de manière plus importante dans le groupe de jeûne intermittent, et l’humeur s’est avérée meilleure chez ces participants. Cependant, la perte de masse grasse n’a pas montré de différence significative entre les deux groupes.
Comment expliquer la perte de poids ?
Le Pr Stephan Martin souligne l’importance de la baisse significative des taux basaux d’insuline observée dans le groupe de jeûne intermittent. La production d’insuline pourrait être un facteur important dans la régulation du poids, car elle bloque la lipolyse et favorise la lipogenèse. On pourrait donc expliquer cette perte de poids par la baisse de la sécrétion d’insuline. En effet cela correspond à une baisse d’apport de 217 kcal alors que les 2 groupes ont les mêmes apports caloriques.
Études futures et implications
Les chercheurs considèrent cette étude comme une première étape prometteuse pour étayer la thèse selon laquelle le jeûne intermittent apporterait un bénéfice supplémentaire sur la perte de poids. Ils souhaitent mettre en place d’autres études, avec davantage de participants et des périodes d’observation plus longues, pour mieux comprendre les mécanismes du jeûne intermittent et son impact sur la perte de poids.
Conclusion
Le jeûne intermittent est une approche de plus en plus populaire pour favoriser la perte de poids. Bien que cette étude présente certaines limites, elle apporte de nouvelles preuves en faveur de cette méthode en montrant une perte de poids significativement plus élevée chez les participants suivant un jeûne intermittent. Les futures recherches permettront de mieux comprendre les avantages du jeûne intermittent et pourront éventuellement conduire à des recommandations plus précises pour aider les personnes à perdre du poids de manière efficace et durable.
(*) amshed H, et al : JAMA Intern Med (en ligne) 8 août 2022
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