Ruban rouge de sensibilisation au VIH tenu par une personne

HIV – SIDA ce qu’il faut savoir en 2024

“Chacun à un rôle à jouer pour véhiculer les bonnes informations, et ainsi contribuer à lutter contre cette épidémie”

Le VIH reste toujours une préoccupation de santé publique, 40 ans après le début de l’épidémie, beaucoup de progrès ont été faits, et ont changé le pronostic de la maladie, sans pour autant être capable de guérir. Il est important de connaître certaines informations sur le VIH au moins pour vous, vos enfants, vos amis. En effet aujourd’hui les enjeux du VIH sont nombreux, et l’information au niveau de cette infection très mal connus.

SI un seul article ne peut tout aborder tant le sujet est vaste et complexe, voici pour moi, les informations qu’il faut connaître.

Les enjeux du VIH en 2024

  • Fausses croyances sur la maladie, l’infection, la transmission, les traitements
  • Dépistage insuffisant, par manque de compréhension de son intérêt et des enjeux
  • Prévention à comprendre
  • Enjeux du traitement pour les séropositifs

Les chiffres clés du VIH

En France

  • 200 000 personnes porteurs du VIH en France
  • Entre 4 200 et 5 700 personnes ont découvert leur séropositivité VIH en France en 2022.
    avec une distribution d’âge incluant 14 % de jeunes de moins de 25 ans et 22 % de personnes de plus de 50 ans.
    Parmi ces nouvelles découvertes de séropositivité, 28 % étaient à un stade avancé de l’infection, soulignant l’importance d’un dépistage et d’un traitement précoces​​.
  • 24 000 personnes séropositives et qui l’ignorent. représentant environ 13 % des personnes séropositives dans le pays​​.
  • 6,5 millions de sérologies VIH réalisées par les laboratoires de biologie médicale.

En France, tous les malades ont la possibilité d’être traité gratuitement, et peuvent retrouver une vie quasi normale.

Dans le monde

Si en France le VIH ne tue pratiquement plus, ce n’est pas le cas dans le monde. À l’échelle mondiale, le VIH/SIDA reste un problème de santé publique majeur, avec d’importantes disparités dans l’impact de l’épidémie et la réponse à celle-ci à travers les différentes régions. Voici quelques-uns des chiffres clés de cette période :

  • Prévalence mondiale du VIH : Environ 38 millions de personnes vivaient avec le VIH dans le monde.
  • Nouvelles infections : Environ 1,5 million de nouvelles infections par le VIH se produisaient chaque année, indiquant une dynamique de transmission continue malgré les progrès dans les stratégies de prévention et de traitement.
  • Décès : Le VIH/SIDA était responsable d’environ 690 000 décès par an, un nombre significativement réduit par rapport au pic de l’épidémie, mais toujours considérable. Ces décès sont de plus en plus concentrés en Afrique subsaharienne, où l’accès à la thérapie antirétrovirale (ART) et à d’autres services de santé peut être limité.
  • Traitement : Près de 28 millions de personnes avaient accès à la thérapie antirétrovirale dans le monde, un accomplissement majeur qui a contribué à une réduction significative de la mortalité liée au VIH et à l’amélioration de la qualité de vie de nombreuses personnes vivant avec le VIH. Cependant, il reste un écart dans l’accès au traitement, en particulier dans les pays à revenu faible et intermédiaire.
  • Prévention : Les efforts pour prévenir la transmission du VIH, y compris la prophylaxie pré-exposition (PrEP), l’éducation, la distribution de préservatifs et les programmes d’échange de seringues, ont été intensifiés dans de nombreuses régions. Malgré ces efforts, des défis demeurent pour atteindre toutes les populations à risque.
  • Populations vulnérables : Les populations clés, y compris les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH), les travailleurs du sexe, les personnes transgenres, les personnes qui s’injectent des drogues et les prisonniers, sont disproportionnellement affectées par le VIH par rapport à la population générale. Des stratégies adaptées pour atteindre ces groupes sont cruciales pour contrôler l’épidémie.

L’infection par le VIH : les points clés

Rappel sur le déroulement de la maladie

Le VIH (Virus de l’Immunodéficience Humaine) infecte et détruit progressivement les cellules du système immunitaire, en particulier les lymphocytes CD4. Le mode d’infection principal est le contact avec certains fluides corporels (sang, sperme, sécrétions vaginales, lait maternel) d’une personne infectée, notamment par rapports sexuels non protégés, partage d’aiguilles contaminées, transmission de la mère à l’enfant pendant la grossesse, l’accouchement, ou l’allaitement, et transfusions sanguines infectées.

Après l’infection initiale, une personne peut vivre plusieurs années sans symptômes. Pendant ce temps, le virus continue d’attaquer et d’affaiblir le système immunitaire. Sans traitement, l’infection peut progresser vers le SIDA (Syndrome d’Immunodéficience Acquise), le stade le plus avancé de l’infection par le VIH. À ce stade, le système immunitaire est tellement affaibli que des infections opportunistes et certains types de cancers peuvent se développer, mettant la vie en danger. Les antirétroviraux (ARV) peuvent contrôler le virus et prévenir la progression vers le SIDA, permettant aux personnes vivant avec le VIH de mener une vie plus longue et plus saine.

La primo infection

La primo-infection par le VIH, aussi appelée infection aiguë par le VIH, se réfère à la période initiale qui suit l’entrée du virus dans l’organisme, généralement entre 2 et 4 semaines après l’exposition au virus. Durant cette phase, le VIH se réplique très rapidement, et la charge virale (quantité de virus dans le sang) atteint un pic très élevé.

Symptômes : Bien que certains individus ne présentent aucun symptôme durant la primo-infection, d’autres peuvent développer un syndrome mononucléosique-like, caractérisé par de la fièvre, des maux de gorge, des éruptions cutanées, des douleurs musculaires et articulaires, de la fatigue, une augmentation de la taille des ganglions lymphatiques et parfois une hépatosplénomégalie (augmentation de la taille du foie et de la rate). Ces symptômes, non spécifiques, sont souvent confondus avec ceux d’autres infections virales et peuvent durer de quelques jours à plusieurs semaines.

Importance du dépistage : La reconnaissance de la primo-infection est cruciale car c’est durant cette période que le risque de transmission du VIH à d’autres personnes est le plus élevé en raison de la haute charge virale. De plus, le début précoce d’un traitement antirétroviral peut avoir des avantages à long terme sur la santé de la personne infectée, en limitant la réserve virale, en préservant le système immunitaire et en réduisant le risque de transmission ultérieure.

Diagnostic : Le diagnostic de la primo-infection par le VIH peut être difficile en raison de la similarité de ses symptômes avec ceux d’autres maladies et parce que les anticorps contre le VIH (qui sont détectés par les tests de dépistage standard) peuvent ne pas être encore présents en quantité suffisante pour être détectés. Les tests de dépistage du VIH de quatrième génération, qui détectent à la fois les anticorps et l’antigène p24 du VIH, peuvent aider à diagnostiquer l’infection plus tôt.

Fausses croyances sur la maladie

Les fausses croyances sur le VIH sont nombreuses et contribuent à la stigmatisation des personnes vivant avec le virus, ainsi qu’à la propagation de l’épidémie. Voici quelques idées reçues courantes dans différents domaines :

Transmission

  1. Seules certaines pratiques sexuelles transmettent le VIH : Faux. Le VIH peut être transmis par tout type de rapport sexuel non protégé, qu’il soit vaginal, anal ou oral, si l’un des partenaires est séropositif et n’est pas sous traitement antirétroviral efficace.
  2. Le VIH peut se transmettre par la salive, les piqûres d’insecte ou les objets du quotidien : Faux. Le VIH ne se transmet pas par la salive, les larmes, la transpiration, les piqûres d’insectes, le partage de vaisselle, les poignées de main, les toilettes, ou les piscines.
  3. On peut voir si quelqu’un est séropositif : Faux. Le VIH n’a pas de symptômes visibles spécifiques, surtout aux premiers stades de l’infection. La seule manière de savoir si on est infecté est de faire un test de dépistage.

Dépistage

  1. Un test VIH positif signifie une mort imminente : Faux. Avec les traitements antirétroviraux actuels, une personne séropositive peut vivre aussi longtemps qu’une personne non infectée.
  2. Il n’est pas nécessaire de se faire dépister si on se sent bien : Faux. De nombreuses personnes séropositives ne présentent aucun symptôme pendant plusieurs années. Le dépistage est crucial pour débuter un traitement précoce et prévenir la transmission à d’autres personnes.
  3. Un test négatif n’est pas toujours une garantie suffisante : Un résultat de test négatif pour le VIH ne signifie pas toujours que l’on est définitivement non infecté, surtout si l’exposition au virus est récente. Il existe une période dite “fenêtre sérologique” durant laquelle le virus peut être présent dans l’organisme mais pas encore détectable par les tests. Cette période peut durer jusqu’à 3 mois après l’exposition au virus. Il est donc recommandé de refaire un test après cette période pour confirmer le résultat négatif, surtout en cas de comportement à risque récent.
    Si vous décidez de vous mettre en couple, 2 tests à 6 semaines d’intervalle sont nécessaires, avec bien entendu des rapports protégés en dehors du couple si c’est le cas.

Populations concernées

  1. Seuls les homosexuels et les toxicomanes sont à risque : Faux. Toute personne ayant des pratiques à risque, quelles que soient son orientation sexuelle et ses habitudes de vie, peut contracter le VIH.
  2. Les femmes enceintes séropositives transmettront forcément le virus à leur bébé : Faux. Avec un traitement antirétroviral adéquat et un suivi médical, le risque de transmission du VIH de la mère à l’enfant peut être réduit à moins de 1%.

Traitement

  1. Le traitement antirétroviral guérit le VIH : Faux. Bien qu’il n’existe pas encore de cure pour le VIH, le traitement antirétroviral permet de contrôler le virus, de maintenir le système immunitaire en bonne santé et de réduire considérablement le risque de transmission.
  2. Les médicaments antirétroviraux sont pires que le virus lui-même : Faux. Bien que certains effets secondaires puissent survenir, les bénéfices du traitement antirétroviral dépassent largement les inconvénients. Les traitements ont beaucoup évolué et sont désormais plus tolérés et efficaces.
  3. Si on commence un traitement antirétroviral, on ne peut plus arrêter : Vrai et faux. Il est vrai que le traitement contre le VIH est généralement à vie pour contrôler le virus efficacement. Cependant, l’arrêt ou la modification du traitement se fait sous stricte surveillance médicale dans certains contextes cliniques spécifiques.

Combattre ces fausses croyances est essentiel pour avancer vers une meilleure prévention, un dépistage plus large et une intégration sociale des personnes vivant avec le VIH.

Pilules flottantes symbolisant le traitement médicamenteux du VIH
Révolution avec les nouveaux traitement

Les enjeux du traitement

La transformation de la prise en charge du VIH avec l’introduction de la trithérapie, notamment sous forme de monothérapie (un seul comprimé par jour combinant trois médicaments antirétroviraux), a marqué une avancée significative dans le traitement du VIH. Cela a non seulement simplifié la gestion quotidienne de la maladie pour de nombreux patients, mais a également amélioré l’adhésion au traitement et la qualité de vie. Cependant, plusieurs enjeux demeurent :

Transmission

Indétectable = Intransmissible (I=I)

L’une des révolutions les plus significatives dans la prise en charge du VIH est le concept de “indétectable = intransmissible” (I=I), qui souligne que les personnes vivant avec le VIH sous traitement antirétroviral efficace, ayant une charge virale indétectable, ne transmettent pas le virus à leurs partenaires sexuels. Voici ce qu’il faut savoir à ce sujet :

  • Charge virale indétectable : Une charge virale est considérée comme indétectable lorsque le nombre de copies du virus dans le sang est si faible qu’il ne peut être détecté par les tests standards. Cela ne signifie pas que le virus est absent, mais plutôt que sa quantité est minime grâce au traitement.
  • Non-transmission du virus : Les études scientifiques ont démontré que les personnes vivant avec le VIH qui maintiennent une charge virale indétectable grâce à un traitement antirétroviral efficace ne transmettent pas le virus à leurs partenaires sexuels. Cela a été confirmé par plusieurs grandes études longitudinales suivant des couples sérodifférents (où un partenaire est séropositif et l’autre séronégatif) n’utilisant pas systématiquement des préservatifs. Aucun cas de transmission n’a été observé lorsque le partenaire séropositif avait une charge virale indétectable.
  • Importance de l’observance du traitement : Pour atteindre et maintenir une charge virale indétectable, il est crucial d’être rigoureusement observant vis-à-vis du traitement prescrit. Cela signifie prendre les médicaments exactement comme recommandé, sans manquer de doses.

Vie normale

  • Qualité de vie : Grâce aux traitements modernes, les personnes vivant avec le VIH peuvent mener une vie normale et active. Elles peuvent travailler, voyager, faire du sport, et entretenir des relations amoureuses et sexuelles sans crainte de transmettre le virus, à condition que leur charge virale reste indétectable.
  • Santé à long terme : En maintenant une charge virale indétectable, les risques de complications liées au VIH et de développement du SIDA sont grandement réduits. Cela contribue à une espérance de vie normale et à une meilleure qualité de vie sur le long terme.
  • Planification familiale : Les personnes vivant avec le VIH souhaitant avoir des enfants peuvent le faire avec moins de risques de transmission du virus au partenaire ou à l’enfant, grâce à une prise en charge médicale appropriée et à un traitement antirétroviral efficace.

La compréhension et l’acceptation du concept d’I=I ont également un impact significatif sur la réduction de la stigmatisation et de la discrimination envers les personnes vivant avec le VIH, en fournissant une base solide pour combattre la peur et les idées fausses sur la transmission du VIH. Toutefois, un suivi médical régulier est essentiel pour s’assurer que la charge virale reste indétectable et que le traitement reste efficace face à l’évolution du virus.

Observance des traitements par les patients

L’observance, ou l’adhésion rigoureuse au traitement prescrit, est cruciale pour le succès à long terme de la gestion du VIH. Une bonne observance aide à maintenir la charge virale à un niveau indétectable, réduisant ainsi le risque de transmission du virus et de progression vers le SIDA. Cependant, divers facteurs peuvent affecter l’observance, y compris la complexité des régimes thérapeutiques (moins problématique avec les traitements actuels plus simples), les effets secondaires, l’oubli, la stigmatisation, et les problèmes d’accès aux soins de santé.

Mutations liées à des mauvaises observances et prise en charge de ces patients

Une mauvaise observance peut entraîner une résistance du VIH aux médicaments antirétroviraux. Le virus peut muter, rendant certains traitements inefficaces. La gestion de la résistance au VIH est complexe et peut nécessiter un changement de régime thérapeutique. Il est crucial de surveiller régulièrement la charge virale et la résistance du virus pour adapter le traitement en conséquence. Les patients ayant développé une résistance peuvent avoir besoin de combinaisons de médicaments plus complexes et sont à risque de redevenir contagieux si le virus n’est pas bien contrôlé.

Questions sur les effets à long terme des traitements

Bien que les traitements antirétroviraux soient généralement bien tolérés, les effets à long terme restent une préoccupation, notamment en raison de l’exposition à vie aux médicaments. Les effets secondaires potentiels à long terme comprennent des problèmes cardiovasculaires, des troubles métaboliques, et des risques accrus de certaines formes de cancer. La recherche continue sur les stratégies visant à minimiser ces risques est essentielle.

La stigmatisation des séropositifs et leur qualité de vie

La stigmatisation et la discrimination à l’égard des personnes vivant avec le VIH restent des obstacles majeurs à une qualité de vie élevée. Elles peuvent affecter l’emploi, les relations sociales, l’accès aux soins et l’observance du traitement. Lutter contre la stigmatisation, promouvoir l’éducation et le soutien communautaire, et assurer un accès équitable aux soins de santé sont des aspects cruciaux pour améliorer la qualité de vie des personnes séropositives.

Dans l’ensemble, bien que les avancées dans le traitement du VIH aient transformé la maladie en une condition gérable chroniquement, les enjeux d’observance, de résistance aux médicaments, des effets à long terme des traitements, et de la stigmatisation nécessitent une attention continue et des efforts soutenus de la part des professionnels de la santé, des chercheurs, et des communautés.

Les futurs progrès des traitements

Les pistes futures

Les traitements futurs et les recherches en cours sur le VIH/SIDA visent à améliorer encore la qualité de vie des personnes vivant avec le VIH, à simplifier les régimes thérapeutiques et, ultimement, à trouver un moyen d’éradiquer le virus. Voici quelques pistes prometteuses :

Traitements injectables à action prolongée

Les traitements injectables à action prolongée représentent une avancée significative dans la simplification du traitement du VIH. Contrairement aux schémas thérapeutiques oraux quotidiens, ces traitements nécessitent une injection toutes les 4 à 8 semaines. Les premiers médicaments de ce type ont déjà été approuvés pour l’utilisation, offrant une option alternative pour les personnes ayant des difficultés avec les traitements oraux quotidiens en termes d’observance ou de préférence personnelle. Les études montrent que ces traitements sont aussi efficaces que les régimes oraux pour maintenir une charge virale indétectable.

Les discussions restent ouvertes sur l’efficacité, et surtout sur l’observance, car si oublier de prendre 1 comprimé d’une trithérapie n’aura aucune conséquence (Pardonnance), oublier ou retarder une injection peut relancer le virus. La prise en compte du patient reste fondamentale dans le choix du traitement afin de s’assurer de son efficacité sur le long terme.

Espoir d’éradication du virus

L’éradication du VIH demeure l’objectif ultime de la recherche. Plusieurs approches sont explorées :

  • Thérapie génique et édition du génome : Des techniques comme CRISPR/Cas9, qui permettent de modifier précisément l’ADN, sont étudiées pour leur potentiel à éliminer le VIH intégré dans le génome des cellules hôtes ou à rendre les cellules résistantes à l’infection par le VIH.
  • Traitements d’éradication du réservoir viral : Le VIH peut se cacher dans des réservoirs viraux au sein de l’organisme, où il échappe à l’action des antirétroviraux. Des stratégies de “shock and kill” visent à activer ces virus latents pour les rendre visibles au système immunitaire ou aux médicaments, avec l’idée de les éliminer ensuite.
  • Vaccins thérapeutiques : Bien que différents des vaccins préventifs, les vaccins thérapeutiques viseraient à renforcer la réponse immunitaire des personnes déjà infectées pour contrôler le virus sans traitement antirétroviral continu.

Étude des cas de guérison

Des cas très rares de guérison du VIH, comme ceux du “patient de Berlin” et du “patient de Londres”, ont été documentés suite à des transplantations de moelle osseuse avec des cellules souches portant une mutation naturelle les rendant résistantes au VIH. Ces cas offrent des pistes de recherche précieuses pour comprendre comment induire une rémission durable ou une guérison chez d’autres personnes vivant avec le VIH. Cependant, les interventions qui ont conduit à ces guérisons ne sont pas applicables à grande échelle en raison de leur complexité et des risques associés.

Les perspectives de traitement du VIH continuent d’évoluer rapidement, avec l’espoir que les avancées scientifiques mèneront à des stratégies encore plus efficaces et peut-être un jour à la guérison du VIH. Néanmoins, il est crucial de rappeler que ces traitements potentiels sont encore en cours de recherche et de développement, et que leur disponibilité pratique pour la majorité des personnes vivant avec le VIH peut prendre du temps.

Dépistage gratuit sans ordonnance dans tous les labos
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Prévention

La prévention du VIH reste un enjeu majeur de santé publique mondiale, malgré les avancées significatives dans le traitement et la gestion de l’infection. Voici les points clés de la prévention :

Importance des tests et de la détection précoce

  • Tests de dépistage : Le dépistage régulier est essentiel pour identifier les personnes vivant avec le VIH le plus tôt possible après l’infection. Cela permet non seulement d’initier un traitement antirétroviral précoce, qui peut préserver la santé de la personne infectée et réduire significativement le risque de transmission du virus à d’autres, mais aussi de réduire l’impact global de l’épidémie.
  • Détection précoce : Une détection précoce de l’infection par le VIH permet de mieux gérer et contrôler le virus, d’éviter l’évolution vers le SIDA et de réduire les risques de complications à long terme associées à l’infection. Elle joue un rôle crucial dans le maintien de la charge virale à un niveau indétectable, rendant la personne non contagieuse.

Tests facile et gratuits : 

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Foule diversifiée de personnes de différentes cultures et ethnies
La population migrante des femmes est particulièrement exposée

Populations ciblées

  • Populations à haut risque : Bien que le VIH puisse affecter n’importe qui, certaines populations sont à plus haut risque et nécessitent des stratégies de prévention ciblées. Il s’agit notamment des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH), des personnes transgenres, des usagers de drogues injectables, des travailleurs du sexe, et des populations mobiles ou migrantes.
    Cette population a évoluée, avec l’arrivée des Prep (traitement pré expositions, les populations classiquement à risque, Hommes HSH sont beaucoup moins contaminés.
  • Les femmes migrantes représentent actuellement une population particulièrement vulnérable dans le contexte de l’épidémie de VIH pour plusieurs raisons, liées à la fois à leur statut de migrantes et à leur genre. Voici les principaux enjeux les concernant :

    Facteurs de vulnérabilité

    • Barrières linguistiques et culturelles : Les différences linguistiques et culturelles peuvent limiter l’accès des femmes migrantes à l’information pertinente sur la prévention du VIH, les services de santé, y compris les options de dépistage et de traitement, et les programmes de soutien.
    • Précarité socio-économique : Souvent confrontées à des conditions de vie précaires, à un accès limité à l’emploi stable et à un logement sécurisé, les femmes migrantes peuvent se retrouver dans des situations où elles sont plus susceptibles d’adopter des comportements à risque ou de subir des violences sexuelles.
    • Manque d’accès aux soins de santé : Les obstacles administratifs, l’absence de couverture santé adéquate, et la peur de la stigmatisation ou de la déportation peuvent empêcher les femmes migrantes d’accéder aux services de santé, y compris aux tests de dépistage du VIH et aux traitements.
    • Stigmatisation et discrimination : Les femmes migrantes peuvent subir une double discrimination basée sur leur statut de migrante et leur genre, augmentant leur vulnérabilité au VIH et limitant leur capacité à rechercher et obtenir de l’aide.

Conclusion

Nous avons tous un rôle à jouer dans la compréhension de la maladie, les fausses croyances. Cela est primordial pour l’éducation des jeunes et des populations à risques.

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